LES ARTISTES

ERYA , Le réseau artistique et culturel

présentation

Debora STEIN

Peintre

La base de mon travail est le collage; papiers de tout sorte: plans, peintures déchirées, carnets récupérés du cercle familial ou des carnés anonymes, elles constituent la matière-mémoire. Éléments qui sont la chair et les os, permettant la naissance de ces tableaux.. Ces sont de parties de gravures de mon père, des écrits de ma mère et d’autres documents trouvé au hasard. En plusieurs étapes de travail, des couches sont appliquées l’une sur l’autre, des collages de toutes sortes, résultant, à la fin du processus de peinture, dans un ensemble apparemment uniforme : l’image.

Ma réflexion sur mon processus créatif est que quelque soit le degré de réalisme des images, ce sont des constructions pour l’artiste et pour le regardeur.

Démarche
Artistique

univers…

… inspiration

Peints sur grand format, parfois déformés, lumineux, intrigants, «mes» visages interrogent. Composites, tramés dans des atomes imaginaires, nous les voyons nous regarder sans relâche. Miroirs de nos questions, en même temps qu’ils nous dépassent. Nous percent et nous transcendent.

Panim

…Le visage de l’autre m’échappe. Insaisissable, je ne peux m’en emparer. Le visage peut également se faire masque, jouer un rôle, pour devenir un personnage.
Si aucun visage ne se ressemble, c’est parce qu’il est comme une peau, une vie, la frontière poreuse entre le dehors et le dedans. Enveloppé par les regards, il revêt différentes formes et couleurs.
Qui se mire dans un visage, s’y confond. Tel un reflet sur l’eau, captif et capteur, car le visage est un ensemble de signes de reconnaissance autant que d’étrangeté.

Ce qu’écrit la pensée compose les différents masques du visage, toujours fêlés. Dans les espaces décousus des masques, les interlignes, surgissent des lapsus à même la peau et les éclairs d’une vérité, toujours changeante, toujours la même. Le masque est une écriture. Et derrière ses traits et ses lignes, s’aperçoit le réel.

En hébreu, le mot « visage » se dit -Panim-. Mot pluriel, n’existant pas au singulier. Millefeuille en évolution perpétuelle. Comme si un visage en cache un autre, un autre et un autre encore.
Le visage est le premier lieu de mémoire. Le palimpseste de tous nos temps. D’un autre, il est ce que nous gardons en mémoire. Les premiers masques furent funéraires, comme si ce qu’il convient de retenir de l’homme était son visage. Posé sur les chairs, le masque funéraire absorbe l’humus de l’humain et s’anime du regard des vivants.

Composées à partir de collages; papiers de toutes sorter, peintures et gravures déchirées, d’écrits récupérés du cercle familial, elles constituent la matière-mémoire. Éléments qui sont la chair et les os, permettant la naissance de ces « Panim ».

Cette série fait suite à la série « Golisha », qui représente des êtres sexués, mi femmes mi femelles, en partie hermaphrodites. Des cyborgs. Privées de visages, « animorphes ». Des chimères.

Observatrice, c’est tout ce que je suis. C’est la vulnérabilité de l’être qui m’intéresse et jaillit à travers cette série : des visages vous fixent d’une manière obsessionnelle. Et par eux, la vie avec ses mystères, sa magie, ses contradictions. Sa souffrance. Réceptacle, j’absorbe tout ce qui m’entoure. Je le traduis ensuite en peinture.

Debora Stein/Anna Celli 2018-2019

Les Golishas

Le corps, sous ses multiples formes, est le sujet principal dans cette série. Ce sont des êtres mi-humains, parfois mutants, avec des questionnements sur le genre et les rapports corps/esprit (ou conscience, âme, selon les croyances de chacun).

Ces créatures sont à la fois des cyborgs et des êtres mythologiques en mutation perpétuelle.

Elles font partie de notre temps, de la science-fiction, des découvertes génétiques récentes avec ses possibles dérives. J’imagine ces entités dans un temps futur où Google aurait colonisé le monde en absorbant nos sentiments, capturé nos relations et entendu nos désirs les plus secrets. Dans un monde où des logiciels spécialisés auraient pu acheter tous les différents langages et contrôler nos comportements. Dans un monde où les rêves se seraient compilés dans une base de donnée ou dans un disque dur sur lequel la mémoire n’est plus lisible que par des privilégiés. Où l’empreinte digitale n’existe plus, effacée ou stockée quelque part en cas de besoin.

Il ne reste plus que le corps, ces corps, réfracteurs, sans mémoire. Des êtres sexués, des reproductrices, jamais complètement terminées. Elles sont des rescapées, des présences humaines mais qui pourraient aussi n’être que des fragments de cette humanité disparue. Dépourvues de tout ce qui pourrait ressembler à une « âme ».

Ces « Golishas », femmes Golem, sont des êtres énigmatiques, indépendants, intuitifs. Des figures en décomposition, brutes parfois, offertes dans leur face la plus intime. Des femelles plutôt que des femmes. Leurs parties génitales sont exhibées. Leurs corps, toujours inachevés. C’est le dépouillement, le désossement de l’être, démystifié, sans aucune dimension morale. Leur nudité, pourrait être la mienne. Ou encore la vôtre, celle des spectateurs dans ce futur pas si lointain.

A la croisée d’influences plurielles et complexes, marquée par mes origines juives, l’industrie de la mode, les découverts scientifiques, la science-fiction et les mythologies, je me concentre sur le corps, surtout féminin; cet « objet » qui, dans la plupart des cultures, focalise la charge du désir autant que le mépris et le poids des exigences sociales.

Je ne cherche pas à prendre en compte une réalité extérieure, mais à donner corps à ce qui est à l’intérieur. Une remise en question permanente. Un ordre clairement établi encadrant un désordre.

Ses oeuvres

Une brève sélection de ses créations

Biographie

à propos

Vit et travaille à Paris
après avoir vécu dans plusieurs pays (Canada, Israël, Italie)

Formation

Diplômée de l’école de Beaux Arts de Florence (Italie)
Spécialisation en gravure à Paris

Expositions

2020

  • Portes Ouvertes des ateliers d’artistes de Père Lachaise, Paris
  • Participation au Festival « Daimond » Centre d’Art, 100 Charonton, Paris 12ème
  • L a biennale 109, Paris 11ème

2019

  • Portes Ouvertes des ateliers d’artistes de Père Lachaise
  • Le « 111 Des Art », Lyon
  • La biennale HN, Lyon
  • Portes Ouvertes des ateliers d’artistes de Père Lachaise

2018

  • Exposition itinérante pour le « Mois Rose » en collaboration avec
    les associations Skin et Prolific. 10 artistes/10 binômes Marie du 3éme, Paris, hôpitaux et centres d’arts

2016

  • Galerie de la Voûte, Paris 75012 (Performance)

2015

  • Résidence d’artiste au centre Panafricaine à Yenn, Sénégal
  • « Le bon Grain », Paris 11eme, six artistes femmes six
    encadreuses
  • Exposition personnelle à la chapelle Saint Ferréol, 84 Lubéron.

2012-2015

  • Collaboration avec les ateliers d’Emmaüs La Friperie Solidaire à
    Maisons Alfort en tant qu’artiste/créatrice

2002-2013

  • Création du label « Shmatess » : Des pièces unique faite à partir de
    matériaux recyclés (Tapis, sac de pomme de terre et d’ognons, plastique, etc.)
    Plusieurs voyages à St Louis de Sénégal pour travailler avec les couturiers de rue

2001

  • « Carte de séjour », Exposition collective, Vienne, Autriche

2000

  • Portes Ouvertes des ateliers de Père Lachaise
  • « Haïfa cedex », Triennale au musée d’art contemporain à Haïfa, Israël

1997-2007

  • Création de la « Flèche d’Or Café » avec six autres artistes, un lieu
    atypique à Paris pour des concerts spectacles et expositions, dans une ancienne gare SNCF à Paris 20e

1997

  • Portes Ouvertes des ateliers de Père Lachaise
  • Le monde de l’Art, Paris 75006

1995

  • « Femmes Publiques » au Palais de la Femmes Paris 11e

1993

  • Exposition Collective au Musée d’Art Moderne de Paris, 75016

Agenda d'expos

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localisation

75 (Paris)

statut

Professionnel

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